Publié par Marlène dans Histoire du thé le 11/05/2020 à 20:17
La dynastie Tang (de 618 à 907 après J.C), la dynastie Song (960 à 1279) et la dynastie Ming (1368 à 1644) ont marqué chacune à leur façon l’épopée du thé à travers les siècles.
Cette époque est particulièrement glorieuse et prospère tant sur un plan culturel qu’économique pour l’empire chinois.
Les différentes routes de commerce du thé reliant la Chine au Tibet et à la Mongolie connaissent un essor grandissant. Ces peuples, hors des frontières chinoises, sont vite séduits par le goût et les vertus de ce nouveau breuvage. Ils deviennent d’importants consommateurs. Ce commerce connait un tel succès qu’un ministère du Cheval et du Thé est alors créé au sein de l’empire ; celui-ci veut, en effet, troquer les galettes de thé contre des chevaux afin de les utiliser pour leur transport et pour leur cavalerie impériale.
On assiste, dans cette dynastie Tang, a une incroyable démocratisation du thé jusqu’alors principalement consommé par les gens de la cour impériale, les moines, les nobles et les érudits chinois. Il est vrai que l’infusion de thé est moins chère et pourtant plus stimulante qu’un alcool ! La popularité du thé associée à l’art chinois (poterie, peinture…) vont ainsi permettre de faire éclore un véritable art du thé.
La dynastie Tang est marquée également par un homme, un intellectuel du nom de Lu Yu qui va jouer un rôle essentiel dans ce nouvel art « du thé » et de sa diffusion. Lu Yu va écrire un traité sur le thé (de 760 à 762) : le Cha Jing ou Le classique du thé qui va devenir « LA » référence non seulement chinoise mais celle du monde entier jusqu’à nos jours ! Voici, en quelques mots, l’histoire de ce personnage incroyable…
Lu Yu est abandonné auprès des berges d’une rivières dès son plus jeune âge. Il est recueilli par un moine bouddhiste du nom de Ji Ji du monastère du Nuage du Dragon. Lu Yu grandit mais ne veut pas devenir moine zen. Il est alors envoyé garder le bétail, des buffles principalement. Il n’en reste pas moins un enfant avide d’apprendre. Il étudie sans relâche, même à califourchon sur le dos des buffles s’il le faut, pour continuer d’approfondir ses connaissances dont la calligraphie (l’art de l’écriture). Un jour, une troupe de théâtre ambulant passe à proximité du monastère. Il décide de s’enfuir et de se joindre aux acteurs pour parcourir la Chine. Sa décision est certes une peu facilitée par le fait qu’il n’était pas très heureux au Nuage du Dragon.
Devenu adulte, Lu Yu va vivre dans la province du Zhejiang (sud de Shangaï). Il va se passionner pour le thé, son histoire, sa culture, son usinage. Il va faire des recherches et va mettre à profit ses connaissances, son goût du raffinement et de l’excellence au service de l’écriture : son essai magistral et philosophique : Le Cha Jing. (A découvrir dans un prochain article !)
Il y a 2 faits marquants sous cette dynastie :
Les feuilles de thé ne sont plus mises en galette mais elles sont dorénavant broyées, une fois séchées, avec une meule pour obtenir une poudre très fine. Cette poudre mélangée avec de l’eau chaude est battue par un petit fouet de bambou jusqu’à obtention d’une mousse : « mousse de jade ».
Le thé gagne en popularité encore par la facilité de sa préparation et son temps de fabrication beaucoup plus court. Néanmoins, commence à cette même période des récoltes précieuses, dites « impériales » parce que réservées à l’empereur. Ce sont des récoltes visant exclusivement les jeunes bourgeons des théiers provenant de la récolte de printemps (thés de « luxe » en cette dynastie et thés de luxe de notre temps que nous proposons sur notre site)
Les Mongols envahissent la chine en 1271. Ils ne s’intéressent pas à la culture du thé qu’ils trouvent trop raffinée. Ils préfèrent leur consommation plus rustique avec du beurre de yak salé. Ils délaissent donc les cultures de théiers…les traditions de la dynastie Song sombrent peu à peu. Une dynastie Yuan (1271-1368) est imposée par les envahisseurs.
La Chine va vivre une véritable renaissance culturelle et économique. La dynastie Yuan imposée par les Mongols a cessé. C’est sous cette dynastie que de grands chantiers de rénovation comme le Grande Muraille de Chine, voient le jours. C’est également sous cette dynastie que le thé reprend enfin ses lettres de noblesse après un siècle d’attente !
La consommation du thé évolue encore. On commence à cette époque à infuser les feuilles sèches de thé dans de l’eau frémissante (comme on le fait de nos jours) : c’est l’âge du thé infusé. Nos théières actuelles, bouilloires, tasses sans anse…sont issues de cette dynastie !
Ces 3 épopées au cours des siècles ont été le fil rouge de l’histoire du thé à travers la Chine et des pays l’avoisinant. L’histoire ne s’arrête pas, loin s’en faut…Nous vous en parlerons dans notre prochain article !
Le thé Pu-erh, originaire de la province chinoise du Yunnan, est l'un des thés les plus célèbres. Pendant des années, il était consommé uniquement et exclusivement par la noblesse, mais aujourd'hui, il est devenu extrêmement populaire en raison de son histoire et de sa valeur gustative, aromatique et nutritionnelle. Cliquez-ici pour en savoir plus sur le thé pu-er et ce qui fait l’excellence de ce produit.
Les feuilles de thé pu-erh sont obtenues à partir d'arbres qui poussent dans les hautes montagnes de la région du Yunnan, en Chine. Chaque région a un sol et un climat différents, ce qui donne aux feuilles de thé leurs propres nuances uniques. Les récoltes de feuilles de thé sont transportées par voie fluviale jusqu'à la ville de Pu-erh, où elles sont traitées selon des traditions séculaires. Chez thé de forêt, nous avons opté pour une transformation 100% artisanale pour éviter toute dégradation des feuilles de thé.
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